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L’époque des Canadiens 2021-05-18T21:07:14-05:00

Du centre sportif au Stade Municipal, aujourd’hui le Stade Richard-Lafontaine

Le Stade Municipal pouvant accueillir 3500 spectateurs dans une ville de 19000 habitants, sur le même emplacement que l’actuel Stade Richard-Lafontaine, est inauguré au mois de mai 1952. Les «Braves» deviennent officiellement les Canadiens, pour identifier la provenance de cette nouvelle filiale de classe « C » des Pirates de Pittsburgh. Québec conserve le nom des Braves en vertu de son affiliation avec les Braves de Boston, puis de Milwaukee l’année suivante. Farnham quitte le circuit et Sherbrooke se retire pour une saison, à cause de l’incendie de son stade.

À l’exception de Trois-Rivières, cinq des six clubs en lice sont affiliées à des équipes majeures, soit St-Hyacinthe-Athlétiques de Philadelphie (LA), Québec-Braves de Boston puis de Milwaukee en ’53, Drummondville-Senators de Washington, Granby-Phillies de Philadelphie (LN) et St-Jean-Pirates de Pittsburgh. Les Canadiens (63-65) se classent troisième et s’inclinent au premier tour devant St-Hyacinthe (4-3), champions de la saison régulière (79-49).

Pour la saison 1953, le retour de Sherbrooke-Indiens de Cleveland et l’ajout de Thetford-Mines-Brown de St-Louis portent à huit le nombre des équipes. Drummonville et Trois-Rivières n’ont pas d’affiliation. Les Canadiens terminent au 6e rang (57-65) et sont exclus des séries. L’histoire se répète en 1954, 5e au classement (53-73), ils ratent à nouveau les éliminatoires.

Jacques Monette

Jacques Monette

Après deux années de déception, l’organisation locale obtient l’assurance des Pirates qu’elle pourra compter sur un excellent noyau de joueurs en vue de la saison 1955. Pittsburgh tient promesse et les Canadiens décrochent leur dernier championnat de la saison régulière, comme équipe affiliée au réseau du baseball majeur, avec une fiche de 86 victoires contre 44 défaites. Toutefois, ils plient bagage, dès la première ronde des séries, défaits 4-1 par les Burlington (Vt) Athletics, troisième en saison régulière, à 20.5 matchs des Canadiens. Une performance magistrale viendra marquer à jamais cette dernière année d’affiliation mémorable avec les Pirates. Le 25 mai, dans un match de sept manches, le premier d’un programme double contre les Burlington (Vt) Athletics, Ramon Salgado, jeune lanceur droitier portoricain de 23 ans, complète un match sans point ni coup sûr dans une victoire des nôtres par la marque de 4 à 0. Fait encore plus remarquable, bien appuyé par une défensive très alerte, Salgado fait face à 22 frappeurs adverses, en retirant un seul sur des prises, mais n’allouant aucun but sur balles. Un coureur atteignit le premier but à la suite d’une erreur pour le priver ainsi d’un match parfait.

La baisse notoire des assistances, les coûts toujours plus onéreux d’opération des équipes et la réduction du nombre de clubs affiliés incitent le baseball majeur à mettre un terme à son association avec la Ligue Provinciale, forçant cette dernière à fermer les livres, en raison de la situation financière fort précaire de la majorité de ses équipes. Triste fin d’une époque glorieuse du baseball professionnel mineur chez nous.

Canadiens de St-Jean 1960 – Ligue Sénior A du Québec

Les Canadiens poursuivirent cependant leurs activités au sein de la Ligue Sénior « A » du Québec et de la Ligue Inter-Comtés de 1956 à 1961 avec un mélange de talents québécois et de joueurs locaux face à des équipes de Plattsburgh(NY), Joliette, Terrebonne, Ottawa, Trois-Rivières, Longueuil, Iberville, St-Hyacinthe, Sorel et St-Césaire entre autres. Durant cette période, ils connaissent année après année des saisons victorieuses, couronnées par la presque totalité des titres du calendrier régulier (5 sur 6, sauf en ’58) et des triomphes consécutifs dans les éliminatoires (4/6), le championnat des séries ne leur échappant qu’en ’56 et ’61. René Valois, joueur-gérant de ’56 à ’60, Normand « Ti-Nomme » Brault, Ernie Drolet, André Petit, André Tougas, André Sirard, joueur-gérant, Robert Descheneaux, joueur-gérant, René Rousseau, Marcel Ménard, André Laberge, Gaston Dupré, Réal Goyette, Léo Godin, Denis Letendre, André Audette, Gilles Pinard, Robert Daigneault, Yvan Roman, Claude Clouâtre, Michel Trahan, Denis Massé, Jean-Paul Benoit, Ben Trahan, Gillles Raymond, Henri Corbeil, Claude Groulx, Robert Baillargeon, Claude St-Vincent, Paul Bayeur, joueur-gérant et Pete Taillefer, joueur-gérant, pour n’en nommer que quelques-uns, défendent avec brio les couleurs de l’équipe à cette époque.

Joueurs des Canadiens ayant évolué avec une équipe des ligues  majeures avant ou après leur passage à Saint-Jean :

  • 1954 – Ron BLACKBURN, Pittsburgh Pirates (1958-59)

  • 1955 – Lou JOHNSON, Chicago Cubs (1960), Los Angeles Angels (1961), Milwaukee Braves (1962), Los Angeles Dodgers (1965–1967), Chicago Cubs (1968), Cleveland Indians (1968), California Angels (1969).

  • 1953 – R.C. STEVENS, Pittsburgh Pirates (1958–1960), Washington Senators (1961).

  • 1955 – Valmy THOMAS, New York/San Francisco Giants (1957–1958), Philadelphia Phillies (1959), Baltimore Orioles (1960), Cleveland Indians (1961)

  • 1953 – George GENOVESE, Washington Senators (1950)

  • 1954 – Bill KOSKI, Pittsburgh Pirates (1951)

  • 1952 – Gordon MALTZBERGER, Chicago White Sox (1943–1944, 1946–1947)

Joueurs des Braves ayant évolué dans les ligues des noirs aux États-Unis avant ou après leur passage à Saint-Jean :

Avant l’arrivée de JACKIE ROBINSON avec les DODGERS DE BROOKLYN en 1947, suite à un remarquable séjour avec les ROYAUX DE MONTRÉAL en 1946, les joueurs noirs étaient totalement exclus des équipes du baseball majeur. Les LIGUES DES NOIRS étaient les seules dans lesquelles ils pouvaient s’aligner.

  • 1954 – Miguel BALLESTER

  • 1955 – Bill BETHEA

  • 1954 – Russel BETTS

  • 1955 – Walter HARDY

  • 1955 – Lou JOHNSON

  • 1954 – Carl LONG

  • 1954 – Dewitt SMALLWOOD